Que faisiez-vous avant de créer votre distillerie ?
Mon frère et moi, nous avons repris la distillerie de nos parents. Je travaillais dans le traitement de l’eau à Aix-en-Provence, Benoît dans une brûlerie et dans une érablière à Québec.
Aujourd’hui, pourquoi le gin ?
Quand il était à Québec, mon frère a dégusté des gins de qualité. En constatant que le gin devenait tendance en Europe, nous avons décidé d’élaborer le nôtre. Beaucoup de genévriers poussent à l’état sauvage autour de la distillerie. Nous cueillons les baies à 1 600 m d’altitude.
Quelle est l’histoire de votre distillerie ?
La distillerie a été créée par nos parents en 1994. Ils faisaient des liqueurs, apéritifs et eaux-de-vie avec les fruits et les plantes qu’ils cultivaient. Ils ont peu à peu développé une gamme importante de spiritueux. La certification bio a été effective en 2009 (ce qui était très rare à l’époque dans l’univers des spiritueux).
Pourquoi Lachanenche ?
C’est le nom du hameau alpin où vivent nos parents. C’est là qu’ils ont commencé l’activité et où nous cultivons encore les framboises, les cassis et les roses. Ces dernières entrent dans la composition de notre gin.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vos méthodes et les plantes utilisées ?
Notre gin connaît trois distillations successives. Baies de genièvre et fleurs de sureau cueillies à l’état sauvage. Rosa centifolia cultivée à 1 400 m d’altitude par nos soins. Les autres ingrédients (graines de coriandre, cardamome, zeste de citron, poivre, angélique) proviennent de fournisseurs français bio. Notre gin est 100 % bio.
Quel a été votre plus grand défi ?
Réaliser un gin de qualité tout en se démarquant des gins existants et développer un packaging original.
Quelle est votre plus grande fierté ?
D’avoir commercialisé en 2015 un des premiers gins bio français. Nous avons obtenu une médaille de bronze en 2017 à l’International Spirit Challenge. Notre clientèle est très fidèle et en croissance sur ce gin.
Trois mots pour décrire votre gin ?
Genièvre, rond, gras et bio.
Comment apprécier au mieux votre gin ?
Allongé d’un tonic Archibald + zeste de citron vert ou baies roses + glaçons. Sec et frappé, il est parfait en digestif.
À part le vôtre, évidemment, quels gins français vous semblent incontournables ?
Distillerie de l’Ort, Gin Thompson’s, Gin Juillet.
Des projets ? Des envies ?
Nous n’avons pas de nouveaux gins en vue, mais nous allons commercialiser notre whisky en octobre 2022.