Que faisiez-vous avant de créer votre distillerie ?
Ayant grandi dans la région de Cognac, et avec un master spécialisé dans les spiritueux (CIDS de Segonzac), j’ai travaillé dans les alcools, la bière et le chocolat. Puis j’ai fait du conseil marketing et ventes. Je me consacre désormais au gin thompson’s et à l’enseignement.
Aujourd’hui, pourquoi le gin ?
Le gin tonic est mon cocktail de prédilection. C’est vivifiant et délicieux. J’en ai goûté un maximum, car l’intérêt de ce spiritueux est que les aromatisations possibles sont infinies ! J’ai travaillé pendant toute l’année 2014 pour trouver l’équilibre de mon gin.
Ce qui est « drôle », c’est que mon père était directeur export d’un gin qui s’appelait Booth’s et qui avait le sceau de fournisseur de la cour royale d’Angleterre.
Pourquoi Thompson’s ?
Toute ma gamme s’appelle Thompson’s, comme moi, et mes gins sont mes enfants ! Internationalement, c’est un atout, car c’est un nom très commun. Saviez-vous que les « Dupont » de Tintin s’appellent Thompson et Thomson ?
Pouvez-vous nous en dire plus sur vos méthodes et les plantes utilisées ?
Le processus dure six semaines au cours desquelles quinze botaniques macèrent dans un alcool de raisins de Bordeaux. Je vous citerai entre autres des baies de genévrier (la base de tous les gins, en principe), du caviar d’Aquitaine, des pêches de vigne, des boutons de rose.
Quel a été votre plus grand défi ?
Mon objectif était de créer un gin dont on ne se lasse pas, un classique vers lequel on revient systématiquement grâce à son harmonie.
Quelle est votre plus grande fierté ?
Je n’ai pas trouvé mieux que mon gin ! Depuis six ans, j’ai toujours autant de plaisir à le déguster.
J’ai aussi eu des éloges de la RVF (Cyrille Mald et Alexendre Vingtier), une médaille de bronze à San Francisco, une médaille d’or à Trends Spirits, et l’adoption d’Andreas Larson, Meilleur Sommelier du Monde, qui a donné sa meilleure note à mes gins. Nous avons d’ailleurs élaboré ensemble le Gin du Sommelier, un gin rond et épicé vieilli durant trois mois en fûts de sauternes.
Trois mots pour décrire votre gin ?
Élégant, complexe, génétiquement conçu pour le G&T parfait.
Comment apprécier au mieux votre gin ?
En G&T. Beaucoup de glace, dans un verre à vin, RIEN d’autre (tout est dans le gin) à part quelques grains de raisin congelés (cela ne modifie pas le goût, mais visuellement cela rappelle l’origine vinique).
À part le vôtre, évidemment, quels gins français vous semblent incontournables ?
Monkey 47, Mare, G’Vine, mais pas assez « genièvre » à mon goût.
Des projets ? Des envies ?
Un « Sloe Gin Aquitian » avec des prunelles d’Aquitaine.